L’Algue Tisseuse Bio est une algue brune laminaire, présente notamment en Bretagne, pour laquelle le laboratoire PHYTOMER a mis au point un programme de culture sur corde, afin de contrôler l’utilisation et la qualité de la ressource et de préserver sa survie naturelle.
Les scientifiques PHYTOMER ont découvert le pouvoir exceptionnel de l’Algue Tisseuse Bio pour retenir l’eau au cœur même de la peau et ainsi prévenir la déshydratation. Telle une machine à coudre, elle va “retisser”, fibres après fibres, ce réservoir pour prévenir toute déshydratation. Les résultats hydratants sont exceptionnels : dès la 1ère application la peau est idéalement hydratée, en 2 semaines elle est parfaitement irriguée, comme désaltérée.
Découvrez l’incroyable voyage de l’Algue Tisseuse Bio de la mer à la peau.
I. La préparation en labo
Avant d'arriver dans nos salles de bains, l'Algue Tisseuse Bio doit passer par une série de minutieuses manipulations, dans le laboratoire PHYTOMER. Les chercheurs commencent par travailler sur un morceau d'algue fraîche. Mais pas n'importe lequel. Ici, on ne prend que la base, la partie la plus fertile, celle qui contient le plus de cellules de reproduction. Une partie à la forme très torturée et qui représente seulement 5 à 10 % de ce végétal pouvant faire jusqu'à deux mètres de long. Le morceau d'algue est alors plongé dans de l'eau de mer et de façon quasi instantanée, libère des spores – qui donneront par la suite des gamétophytes (ou embryons).
Cette eau va passer plusieurs semaines dans différents milieux de culture afin de permettre aux spores de se développer tout en obtenant une pureté à 95 %. II faut en effet débarrasser l'eau de toute trace d'impuretés, des bactéries ou autres micro-organismes qui auraient pu se trouver sur l'algue au départ.
La croissance des embryons est vérifiée jour après jour au microscope électronique. Quand ils atteignent la « bonne » taille, la solution a pris une teinte très foncée, presque noire. On y plonge alors un support entouré de cordelette, appelé le collecteur.
Les embryons vont se fixer dessus en moins d'une heure et commencer leur croissance. Au mois d'octobre, il est temps de les acheminer vers la mer pour permettre à l'algue de prendre toute son ampleur. Direction la Rance, à quelques encablures de Saint-Malo, dans une concession PHYTOMER où sont amarrées de grosses cordes que l'on fait passer une à une dans le collecteur cité précédemment. En tirant dessus, seules les cordelettes restent et s'enroulent autour de la corde, laissant libre champ aux embryons pour se développer.
2. La récolte
Elle a lieu au mois d'avril et dure deux mois. Un travail très physique pour le récoltant qui doit composer avec les aléas des marées d’équinoxe et qui coupe toutes les algues, une à une, à la main pouvant ainsi récolter plusieurs tonnes par jour.
3. Le séchage
Une fois sorties de leur milieu, les algues sont envoyées chez un partenaire qui procède à leur lyophilisation. Cette technique de déshydratation par le froid permet de les maintenir en « vie suspendue » pour ne pas altérer leur richesse naturelle et surtout pour faciliter la suite des opérations.
5. La fabrication
Dans l'atelier du « vrac », un ouvrier spécialisé est chargé de fabriquer les « recettes » de chaque soin selon une formule très précise. Il verse un à un les ingrédients préalablement pesés la veille par un autre opérateur dans une petite cuve. Ceux-ci sont alors aspirés dans une cuve de taille supérieure, puis mélangés pendant 6 à 7 heures avant d'être prêts pour la suite.
6. Le conditionnement
Remplissage, pose et fermeture du bouchon, mise en boîte, ici, tout est fait à la main pour une production pouvant atteindre jusqu'à 5 000 produits par jour. Une fois le conditionnement terminé, les produits sont mis en quarantaine cinq jours, le temps d'effectuer les tests microbiologiques. L'expédition se fait uniquement quand le contrôle qualité donne sa validation et ces fabuleux hydratants prennent alors la direction des 80 pays et 10 000 points de vente dans lesquels ils sont distribués.
Crédits : THIVEND GRIGNOIA Béatrice. PHYTOMER ou les secrets de l’algue tisseuse bio. GALA, 10 octobre 2012, n° 1009 - pp. 88-90.